La Dépression Post - Partum.
⭐︎ TW : Dépression. Attention, dans cet article, je vais te parler de la dépression post-partum. Cet article n’est pas professionnel. Je vais tenter de t’expliquer au mieux à quoi elle correspond, et te raconter mon vécu. Si tu y vois des ajustements à faire, n’hésites pas à m’écrire par mail ou à en parler en commentaire.
Avoir un bébé est souvent synonyme de joie et de bonheur. Mais, pour certain.es, cette période peut également être marquée par des sentiments de tristesse, d'anxiété et de désespoir. La dépression post-partum (DPP) est une réalité pour de nombreuses femmes et mérite d'être abordée avec sensibilité et compréhension.
Qu'est-ce que la dépression post-partum ?
La DPP est un trouble dépressif qui survient après l'accouchement. Contrairement au "baby-blues", qui est, lui, temporaire et relativement bénin. La DPP, elle, peut durer des mois et affecter la capacité de la maman à s'occuper de son bébé et à accomplir ses tâches quotidiennes.
Les symptômes varient d'une femme à l'autre, mais ils peuvent inclure :
- une tristesse persistante,
- une fatigue intense,
- de l’anxiété,
- des difficultés à se concentrer,
- des changements d'appétit ou de poids,
- un fort sentiments de culpabilité.
Cette dépression est causée par les hormones en folie après l'accouchement, le stress lié aux nouvelles responsabilités, la fatigue et le manque de sommeil, et parfois un manque de soutien.
Certaines femmes sont plus à risque de développer une dépression post-partum, notamment celles qui ont des antécédents de dépression, manquent de soutien familial, ou ont subi des complications pendant la grossesse ou l'accouchement.
Attention, la dépression post-partum peut aussi toucher le papa !
Comment la surmonter ?
💬 Parler à un professionnel : La thérapie peut être très efficace. Un professionnel peut aider à comprendre les sentiments et à élaborer des stratégies pour y faire face.
🖇 Partager ses expériences avec d'autres mamans peut apporter du réconfort et des conseils précieux.
🫧 Prendre soin de soi : Il est essentiel de prendre du temps pour soi, que ce soit par le biais de l'exercice, de la méditation ou de simples moments de détente.
🙌🏼 Ne pas hésiter à demander du soutien à la famille et aux amis est crucial.
Mon histoire personnelle
Tout a commencé par une pilule. Ou plutôt par une pilule qui a décidé de prendre des vacances sans me prévenir. Je n’avais pas prévu de devenir mère tout de suite, je ne me sentais pas “prête” (spoiler : on l’est jamais vraiment). Quand j’ai vu le test de grossesse virer au “➕”, j’ai un peu paniqué, j’en parle plus en détail dans cet article.
J’ai finalement bien accepté cette grossesse, si elle s’était installée, c’est que c’était le bon moment. Ma grossesse et mon accouchement se sont merveilleusement bien déroulés. Enfin, presque … Après mon accouchement j’ai été victime d’une grosse hémorragie : j’ai perdu près de 2 litres de sang. Mais bref, tout est bien qui finit bien, on rentre chez nous avec notre bébé.
Une fois chez nous, j’ai été très (trop ?) sollicitée : mon anniversaire quelques jours après, les visites de toute la famille, les invitations, … J’ai accepté tout cela car sur le moment, j’étais, bien qu’épuisée, heureuse de voir mes proches et leur présenter fièrement ma petite fille.
Jusqu’au jour où …
Jusqu’au jour où le café devient ton meilleur ami, le soleil voit ta petite tête tous les matins en se levant car tu es debout depuis 3 ou 4 heures du matin — oui, bébé se rendort vite la nuit, mais pas toi ! —, tu n’as plus le temps de prendre une douche, ni de manger correctement.
Rapidement, surtout avec l’épuisement, les choses se sont enfoncées. Je perdais patience pour un rien, je ne savais plus gérer les pleurs de mon bébé, ni les miens. Guillaume, mon chéri, hésitait à quitter la maison, ne serait-ce que pour faire des courses, car je pleurais tel un barrage qui vient de lâcher, à longueur de journée. La seule chose que je savais à ce moment là, c’est que j’aimais ma fille à la folie, et que je serai prête à tout pour qu’elle soit heureuse et épanouie, mais j’étais bien consciente d’en être incapable à l’instant T.
Et bien sûr, je n’ai pas demandé d’aide, et je n’ai pas osé en parler. Je n’ai pas demandé parce que je me disais que j’allais y arriver, que les autres le font alors pourquoi pas moi ?
Ma meilleure copine avait eu un bébé plusieurs mois plus tôt, j’aurai pu lui en parler, partager avec elle mes doutes et mes galères, mais je ne voulais pas l’inquiéter.
On m’a proposé de garder mon bébé pour que je puisse me reposer, mais je culpabilisais à l’idée de la laisser, car dans mon esprit tout flou, cela voulait dire que je n’étais pas capable de m’en occuper. Je voulais coute que coute prouver ( à qui, hein ?? ) que je pouvais y arriver !
Mais non. Il m’a fallut un déclic — un peu trop personnel, je le passerai ici — pour comprendre que je n’en pouvais plus et que je n’y arriverai pas seule. Que demander de l’aide ne faisait pas de moi une mauvaise mère, bien au contraire !
Alors j’ai prit les choses en main. J’en ai d’abord parlé à mes proches, puis à mon obstétricienne, puis à mon médecin, puis j’ai prit rendez-vous avec une psychologue qui m’a beaucoup rassurée et aidée. Et figure-toi que ma copine passait par le même chemin mais n’osait pas m’en parler pour ne pas m’inquiéter!
Pour finir
Souviens-toi que tu n’es pas seule, parles-en, partage tes ressentis.
Tu es une bonne maman et tu fais de ton mieux.
C’est difficile parce que c’est difficile, pas parce que tu n’en es pas capable.
La dépression post-partum n’est pas à prendre à la légère. Il existe des ressources et des personnes prêtes à te soutenir dans cette période difficile. Si tu te sens concernée, si tu reconnais quelqu’un, n'hésites pas à consulter un professionnel, ou à contacter une association spécialisée dans la santé mentale. Ensemble, nous pouvons offrir le soutien nécessaire à toutes les mamans.
Les commentaires sont à toi ! 💬
Love 💛